Promouvoir une utilisation saine des écrans

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En tant que parent, ce n'est pas toujours simple de s’assurer que l'utilisation que font nos ados des écrans est adaptée, équilibrée et sécuritaire. On peut se sentir dépassé.e.s et impuissant.e.s . Voici quelques pistes qui pourront vous aider.

 
En collaboration avec PAUSE.

À retenir

👉 Au-delà du temps passé, le type de contenu (rassembleur, éducatif) et le moment choisi (pas aux repas!) sont essentiels pour une utilisation saine.

👉 Établissez des limites claires. Fixez un temps d'écran maximal pour les loisirs (2h/jour recommandées) et encouragez des activités hors ligne.

👉 Intéressez-vous à l'activité en ligne de votre ado sans jugement et discutez ensemble d'un équilibre sain.

 

 

 

 

 

 

Qu’entend-on par utilisation saine?

Comme parents, on entend souvent parler du fameux temps d’écran et des recommandations officielles. Mais avoir une utilisation équilibrée et plus consciente, c’est bien plus que ça! Oui, la durée compte, mais il faut aussi porter attention au type de contenu que regarde votre ado et aux moments où iel le fait: ce sont les 3 clés simples pour une relation plus saine avec les écrans!

 

Il faut également tenir compte de tous les écrans : on ne parle pas seulement du cellulaire. Il y a aussi la tablette, l’ordinateur, le portable, la console de jeux… et la télé!

Le temps

Dans un monde où tout est pensé pour capter notre attention, il devient facile de passer des heures devant un écran sans s’en apercevoir. Et pour les ados, le cellulaire est presque une extension d’eux.elles-mêmes: il les accompagne partout! Il ne faut pas oublier que le temps d’écran se divise en deux catégories: celui pour les obligations scolaires ou professionnelles, et celui pour les loisirs.

 

C’est pour ce dernier qu’on suggère de limiter à 2 heures par jour pour les ados. Au-delà de cette limite, des impacts négatifs peuvent apparaître. Évaluez le nombre d’heures que passe votre jeune devant un écran, et ajustez au besoin. L’important, c’est que ce temps ne vienne pas empiéter sur les autres sphères de sa vie — études, sommeil, activités, relations, etc.

Les contenus

Tous les contenus ne se valent pas ! Mieux vaut encourager ceux qui sont rassembleurs, éducatifs ou interactifs — comme un film en famille ou un tutoriel vidéo. 

 

À l’inverse, certains contenus méritent d’être évités: ceux qui isolent, banalisent la violence, utilisent des stratégies de jeu de hasard et d’argent ou diffusent des publicités inadaptées à l’âge de votre jeune. Certains contenus peuvent provoquer des émotions négatives — anxiété, comparaison, peur de manquer quelque chose — ou encore normaliser des comportements à risque (consommation, challenges dangereux, etc.).

  

Et puis, il y a les contenus qu’on pourrait appeler des “calories vides”: ceux qu’on consomme sans vraiment y penser, comme ces vidéos de chats qu’on enchaîne sur YouTube sans voir le temps passer.

 

 

Quels sont les contenus que votre ado regarde? Est-ce qu’ils lui font du bien ou au contraire, nuisent à son bien-être?

Les moments

Combien de fois avez-vous demandé à votre ado de lâcher son cellulaire ou sa console? Comme nous, les ados consultent souvent leurs écrans par automatisme — un simple réflexe. Résultat: iels les utilisent parfois à des moments moins appropriés, comme pendant les repas, au moment des devoirs (bonjour le multitâche!) ou même en pleine conversation.

 

C’est ce qu’on appelle la technoférence: quand la techno s’invite là où elle ne devrait pas. Vous pouvez aider votre ado à trouver une utilisation plus saine des écrans en déterminant avec lui.elle quand il est approprié d’utiliser ses écrans… et quand il vaut mieux les mettre de côté.  L’objectif: profiter pleinement des moments déconnectés, ensemble.

Viser l'équilibre

Pour encadrer l’utilisation des écrans à la maison, plusieurs stratégies peuvent être mises en place. L’important, c’est de choisir celles qui reflètent vos valeurs, vos principes et votre réalité familiale. 

 

Voici quelques pistes pour vous inspirer:

 

  • Faire respecter le plus possible les recommandations de temps d’écran : idéalement, un maximum de 2 heures par jour pour les loisirs.

  • Utiliser la fonction temps d’écran du cellulaire ou encore une application qui y est dédiée afin de garder un œil sur le temps d’écran.

  • Donner priorité aux activités quotidiennes hors ligne: interactions en personne, activités physiques, projets créatifs, sorties avec des amis ou amies, activités familiales, etc. Ne pas oublier de privilégier des contenus rassembleurs, interactifs, éducatifs et qui font du bien.

  • Interdire l’accès aux réseaux sociaux, à certaines applications ou encore à certains jeux (incluant ceux sur cellulaire) avant un certain âge. 

  • S’assurer que pendant la période des devoirs, l’ado utilise un seul écran, en cas de besoin, pour favoriser sa concentration.  Le multitâche n’est pas efficace!

  • Instaurer des pauses d’écran pour toute la famille, particulièrement lors des repas familiaux et des sorties familiales.  

  • Rappeler d’éviter les écrans au moins une heure avant le coucher pour favoriser une qualité et un nombre d’heures recommandé de sommeil.

  • Bien que les logiciels de contrôle parental ne soient pas sans failles, certains choisissent d’en acquérir un. Ce logiciel permettra, entre autres, de bloquer l’accès à certains sites et de contrôler le temps d’utilisation.

  • Pour sa sécurité, révisez avec votre ado les paramètres de confidentialité et de contrôle des navigateurs, applications, cellulaires.

  • Faire un plan médiatique familial, le revoir ou le réviser régulièrement et y inclure des limites de temps, des contenus à favoriser et des moments appropriés. Cette entente s’applique tant aux parents qu’aux enfants et représente une forme d’engagement familial.

Au-delà de ces quelques pistes, deux clés peuvent vraiment faire une différence:

 
S’intéresser à ce que votre ado fait en ligne. Cela vous permettra de mieux le.la guider vers un environnement numérique plus sécuritaire et de comprendre ce qui l’attire vers certaines applications ou jeux.

 
Avoir une discussion bienveillante et sans jugement. Les écrans font partie de leur quotidien et ne sont pas près de disparaître. L’enjeu, c’est de trouver ensemble un équilibre entre les envies de votre ado et votre rôle de parent.

Rappelez-vous: vous avez un rôle essentiel à jouer dans cet apprentissage numérique!

 

Source: Société Canadienne de pédiatrie, groupe de travail sur la santé numérique, Ottawa (Ontario).