Répondre à une question sur la sexualité
Votre ado vient de vous poser une question sur la sexualité. Savez-vous quoi et comment lui répondre? Poursuivez votre lecture pour quelques points à garder à l’esprit ainsi que pour savoir comment favoriser une bonne communication avec votre jeune sur ce sujet parfois déstabilisant.
Répondre à des questions sur la sexualité de son ado peut être déstabilisant, voire inconfortable. Vous avez généralement beaucoup plus d’outils pour le faire que vous ne pourriez le croire de prime abord. Différentes options s’offrent aux parents qui doivent faire face à des premières discussions sur la sexualité avec leur jeune. Vous pouvez:
- Nommez à votre jeune que sa question est pertinente, qu’il a très bien fait de venir vous en parler (pour lui permettre de savoir que vous acceptez de répondre à ses questions).
- Retournez-lui la question: toi, que sais-tu de ça? Ou pour comprendre le sens de sa question, vous pouvez lui demander ce qui l’amène à la poser. Vous aurez donc possiblement plus de contexte autour de son questionnement.
- À partir des informations que votre jeune vous donnera, corrigez certains renseignements erronés s’il y a lieu et ajoutez-en si nécessaire. Vous pouvez aussi valider les informations justes qu’il connaît et qu’il vous rapporte (p. ex : tu as raison, c’est vrai ce que tu dis, tu as une belle réflexion sur le sujet!). De cette façon, vous mesurez où l’enfant en est rendu dans sa compréhension du sujet, et vous savez jusqu’où aller pour ne pas dépasser son besoin.
- N’oubliez pas de le féliciter d’avoir posé sa question, vous pouvez même lui dire qu’il n’est sûrement pas le seul à se poser cette question à son âge.
- Si vous sentez que votre jeune a beaucoup de questions, vous pouvez lui offrir un livre qui parle de sexualité. Et qui sait, vous pourriez même vous servir de ces lectures pour aborder certains sujets, pour vous aider à trouver les mots adéquats.
À garder en tête
Sexualité rime toujours avec santé
La plupart des adolescentes et adolescents n’aiment pas parler de santé sexuelle avec leurs parents. Elles et ils savent qu’elles et ils doivent se protéger, mais pas toujours à quel moment ni comment le faire.
Ce qu’il faudrait dire aux jeunes est que pour faire une bonne utilisation du condom, nous devons le porter du début à la fin des contacts sexuels. Quant à la pilule contraceptive, l’adolescente doit la prendre tous les jours à la même heure, sinon le moyen perd de son efficacité. Sachez aussi que la plupart du temps, la porteuse ou le porteur ne présente pas de signe visible de son ITSS.
Pas besoin de tout savoir
Il n’est pas important de savoir si votre adolescente ou adolescent a une vie sexuelle active pour lui offrir votre soutien. Elle ou il préfèrera probablement ne pas vous en parler, à moins d’avoir besoin de votre aide. Si votre adolescente ou adolescent vous demande un rendez-vous médical ou le droit d’utiliser un contraceptif hormonal (p. ex.: la pilule contraceptive), il est fort possible qu’elle ou il se sente prête ou prêt à aborder ces sujets.
La santé sexuelle peut être une porte d’entrée pour parler d’autres aspects de la sexualité et des relations amoureuses. Toutefois, il est possible que la conversation soit brève. Afin de favoriser la communication, évitez que vos échanges prennent la forme d’un interrogatoire. N’oubliez pas qu’en tant que parents, nous n’avons pas besoin de tout savoir au sujet de la sexualité de notre jeune. Par exemple, l’accueillir dans ce qu’il vit et répondre à ses questions est parfois bien suffisant!