Comment aider mon ado arrêter de vapoter?
La vapoteuse, qui est associée à la dépendance à la nicotine, est pourtant entre les mains de plusieurs jeunes. Afin de protéger leurs ados, les parents ont donc tout intérêt à être informés et proactifs.
En collaboration avec le CQTS.
À retenir
👉 Le vapotage est fréquent chez les ados et présente des dangers réels, dont la dépendance à la nicotine et l'impact sur le cerveau.
👉 Les parents doivent dialoguer sans jugement avec leur jeune pour trouver des alternatives saines aux déclencheurs du vapotage.
Selon l'Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) 2022-2023, 16% des élèves du secondaire ont vapoté au cours des 30 derniers jours, et ce chiffre atteint 24% pour ceux de secondaire 5. Ces statistiques sont la preuve de la rapidité avec laquelle les jeunes ont adopté la vapoteuse – une adoption malheureusement souvent influencée par la pression sociale, mais certains ados indiquent aussi vapoter en pensant que cela les aide à gérer leur anxiété.
🚨Autre statistique alarmante : 72% des jeunes se procurent des produits de vapotage par l'intermédiaire de leurs pairs, ce qui rend le vapotage encore plus accessible.
Des dangers bien réels et des mythes persistants
Le vapotage expose les jeunes à de nombreux dangers, notamment à cause de la nicotine, qui peut affecter le développement cérébral (le cerveau mature jusqu’à environ 25 ans) et toucher la capacité d’attention, l’apprentissage et la régulation des émotions.
En plus des méfaits neurologiques, le vapotage peut affaiblir le système immunitaire et respiratoire, et augmenter les risques de problèmes cardiovasculaires et bucco-dentaires. Enfin, il ouvre aussi la voie à la consommation de cigarettes : les jeunes qui vapotent ont 4 fois plus de risques de commencer à fumer la cigarette ensuite.
Mais des mythes persistent aussi : le vapotage serait moins nocif que la cigarette, et permettrait de réduire l’anxiété. En réalité, la nicotine dans les produits de vapotage crée la même dépendance qu’avec la cigarette, et n'apporte qu’un soulagement non seulement temporaire, mais surtout factice, ce qui renforce le cycle de l'anxiété et de la dépendance.
Design, saveurs et marketing
Avec leur design attrayant, pas surprenant que les vapoteuses soient si populaires auprès des jeunes, certain.e.s allant jusqu’à les considérer comme des accessoires de mode.
Mais depuis octobre 2023, des réglementations strictes au Québec visent à protéger les mineurs et réduire leur initiation en interdisant la vente de produits de vapotage avec des saveurs autres que tabac (gomme balloune ou melon d’eau par exemple), ou ayant une apparence attrayante pour les jeunes.
Comment aborder le sujet avec votre ado
Privilégiez une approche ouverte et sans jugement. Engagez une conversation constructive en essayant de comprendre son point de vue sans condamner: posez des questions sur sa consommation et aidez-le.la à prendre conscience des signes de dépendance: dans ce guide du CQTS, vous trouverez des conseils et notamment un quizz pour vous aider à y évaluer son niveau de dépendance.
Identifiez ensemble les émotions (par exemple, le stress, la colère ou la tristesse) ou activités (par exemple, à un party, à la maison pendant un moment solo, ou pendant une pause au travail) qui déclenchent l'envie de vapoter, et trouvez des alternatives saines pour gérer le stress et les émotions. Vous pouvez aussi l’encourager à réduire les occasions de vapoter, ou à se fixer une date pour arrêter.
De nombreuses ressources existent pour soutenir les jeunes et leurs familles dans la réduction ou l'arrêt du vapotage, comme l'application Libair, des lignes d'écoute, et des organismes communautaires. Et surtout, le soutien familial inconditionnel et le dialogue sont essentiels.
