Je vis de la violence dans ma famille. Que faire?
Vivre de la violence au sein de sa famille, c’est toujours difficile. Heureusement, des mesures existent pour s’en sortir. Voici quelques informations pour reconnaître la violence, et nos conseils pour t’en sortir ou aider un membre de ta famille.
À retenir
👉 La violence familiale peut prendre plusieurs formes (physique, verbale, psychologique ou sexuelle) et elle est toujours inacceptable.
👉 Tu n'es pas seul.e et ce n'est pas de ta faute.
👉 Des ressources existent: Tel-jeunes, un.e intervenant.e scolaire ou le 911 en cas de danger immédiat.
Les différents visages de la violence
La violence familiale se produit entre les membres d’une famille proche ou élargie. Elle peut être physique, verbale, psychologique ou sexuelle. Il peut aussi y avoir de la violence entre les adultes ou entre un.e adulte et un.e jeune.
Violence conjugale
Elle se produit entre deux adultes en couple, comme tes parents, par exemple. Elle peut te faire vivre plein d’émotions: l’impuissance de ne pas pouvoir l’arrêter, la peur, la tristesse, la colère, la déception… Elle change ta perception de tes parents, des personnes dans ton entourage et de ce qu’est une relation de couple.
S’il y a de la violence entre tes parents, ça peut te donner l’impression que c’est une façon normale de régler les problèmes dans une relation. Cela peut t’amener à utiliser toi aussi la violence pour régler tes désaccords avec les autres ou dans tes relations amoureuses.
Violence envers un enfant ou un.e adolescent.e
Il peut s'agir de violence physique, psychologique ou sexuelle de la part d’un parent ou d’un autre membre de la famille, dirigé envers un.e enfant ou un.e ado. Cela peut aussi être de la négligence qui nuit à son développement. La négligence se produit quand un adulte qui est responsable du bien-être d’un.e enfant ou d’un.e ado ne répond pas aux besoins de base de celui-ci ou celle-ci. Ne pas offrir suffisamment de nourriture ou ne pas veiller à l’hygiène d’un.e enfant en sont des exemples.
Ce type de violence peut avoir un impact sur tous les membres de la famille. En plus de te faire vivre un tas d’émotions, elle peut changer ta perception de tes parents et des autres. Elle peut entraîner des difficultés d’attention, de concentration et de motivation à l’école. Cette violence peut te donner l’impression que c’est une façon normale d’exprimer ses émotions et de faire face aux difficultés, ou t’amener à utiliser la violence à ton tour.
Violence envers un parent
C’est la violence verbale, physique ou psychologique qu’un.e adolescent.e ou un enfant manifeste envers un de ses parents: le frapper, lui faire des demandes irréalistes, jouer avec ses sentiments et ses émotions, s’absenter pour l’inquiéter, éviter de lui donner tout signe d’affection, tenter de contrôler le fonctionnement de sa vie ou de la maison ou nuire à ses relations amoureuses.
Ce type de violence peut avoir des conséquences psychologiques autant pour le parent que pour l’adolescent.e et les autres membres de la famille. Dans cette situation, l’adolescent.e prend le contrôle et le parent perd son rôle d’autorité.
Que faire si je vis de la violence?
La violence est inacceptable. Si tu subis de la violence familiale, si tu es témoin de violence ou si tu es toi-même violent.e envers d’autres membres de ta famille, cherche de l’aide. Si toi ou un membre de ta famille êtes victimes de violence, dis-toi que…
Ce n’est pas de ta faute! Tu n’es pas responsable des comportements violents des membres de ta famille.
Tu ne mérites pas d’être victime de violence.
Tu as le droit d’être en sécurité.
Tu n’es pas seul.e, il y a plein de gens et de ressources pour t’aider.
Quelques pistes pour trouver des solutions
Même si ce n’est pas évident, parles-en à un adulte en qui tu as confiance: un membre de ta famille, un parent, un.e intervenant.e de ton école ou un.e intervenant.e de Tel-jeunes.
Si tu n’es pas certain.e que ta situation pourrait être signalée au Directeur de la Protection de la Jeunesse (DPJ), tu peux consulter ce site web ou encore téléphoner au numéro pour rejoindre le centre DPJ de ta région que tu trouveras dans cette liste.
Développe un plan de match. Par exemple, identifie où tu pourrais aller et qui serait prêt.e à t’accueillir en situation d’urgence. Un membre de ta famille, un.e voisin.e, un.e ami.e, une maison avec l’insigne Parent-Secours de ton secteur, etc.